Depuis mon dernier article, qui fut le premier sur le blogue, j'ai eu plusieurs commentaires et un enthousiasme inexplicable en lien avec l'article qui porterait sur La Charte, dont le sujet a été annoncé il y a quelques jours.
Ah la charte! Parlons de la charte des valeurs et de Blablabla.. de toute façon les gens ne retiennent que qu'est-ce qu'il leur semble important.
Depuis ces derniers mois, on entend des opinions de parts et d'autres. Des opinions modérées et des extrêmes, de penseurs et de racistes ou islamophobes. On en a tellement entendu parler, qu'on a l'impression que le débat tourne en rond. Bref, c'est l'impression que j'ai concernant le "débat" actuel.
Vous vous demandez surement pourquoi avoir mit les guillemets entre le mot débat? Eh bien, ce n'est pas pour rien. Normalement, dans une société développée, comme la société québécoise, les gens devraient pouvoir débattre d'un sujet sans laisser les sentiments prendre le dessus. Dans le cas qui nous concerne, les gens s'insultent des deux côtés comme si c'était normal.
Il est toutefois possible de remarquer, que les insultes viennent, en plus grande partie, du côté de la souche raciste des pro-charte. On dirait que l'enjeux actuel, que le PQ a amené sous le prétexte d'une crise (créée), favorise l'échange de propos à caractères haineux. Pour certaines personnes, c'est l'occasion de "s'lâcher lousse" pour cracher sa haine sur les indésirables de la société.
Je ne pousserai pas mon questionnement plus loin concernant les véritables motivations du PQ de Pauline Marois. En outre, je crois que le parti minoritaire a trouvé une bonne occasion pour aller chercher le plus de votes possibles, aux prochaines élections, car madame Marois le sait, et probablement mieux que moi, que mettre le doigt sur une crainte déjà présente dans les régions francophones du Québec, depuis septembre 2001, lui permettra de gagner les élections, s'il n'y a pas de revirement inattendu.
Certaines diront que les indésirables sont les immigrants, sans faire de discrimination raciale ou religieuse (Rires). D'autres diront, que c'est une guerre contre l'Islam, les Arabes et leur méchant voile!
Il faut bien l'avouer, bien que le projet de loi 60 concerne toutes les croyances religieuses, le débat actuel semble visé une communauté en particulier. Au delà de la communauté musulmane visée, les femmes qui adhèrent à cette croyance sont les plus touchées par cette question. Pourquoi?
La raison est simple, elles sont plus visibles. Non pas parce qu'elles sont plus nombreuses, mais parce qu'elles sont plus exposées par les médias. Je vous donne un exemple simple. Après l'achat de votre première voiture ou d'un nouvel objet important, n'aviez-vous pas l'impression de voir cet objet partout où vous alliez? Eh bien, c'est exactement la même chose avec le phénomène de la pauvre femme voilée. La seule différence, malheureusement, c'est que les médias (pour ne pas nommer TVA), lui donnent une image négative.
En effet, tout le monde le sait les femmes musulmanes sont enfermées... Il faut leur enlever les menottes et ça presse! Par cette affirmation, il vient un discours complètement contradictoire, car la vision à laquelle TVA et Pauline veulent nous faire adhérer, c'est la vision selon laquelle il faut obliger les femmes à enlever leur voile si elles veulent être libres.
Pour ma part, ce n'est pas liberté. Obliger une femme à porter le voile ou l'obliger à l'enlever, c'est du pareil au même. d'autres diront: "Hey, Pauline lui enlève pas la liberté, c'est juste pour les instituions publiques". Encore une fois, la liberté d'une femme passe par sa capacité à être indépendante de sa famille ou de son mari (si c'est le cas) et c'est de travailler et veiller à son propre bien. Si l'État l’empêche de faire cela, l'État lui enlève sa liberté fondamentale. Le ministre Drainville veut nous faire croire que les femmes voilées ne sont pas si nombreuses et que peu seront touchées par la loi. Selon moi, UNE femme qui perd sont emploi ou qui n'est pas embauchée à cause d'un foulard, c'est une femme de trop.
Un autre phénomène pourrait expliquer la direction vers laquelle le canon est pointé. Vous le savez surement, la grande vague d'immigration maghrébine et majoritairement musulmane, est récente et par conséquent, plus vulnérable. Les salaires sont moins élevés, le taux de chômage est plus haut, ainsi de suite. Je ne m'avancerai pas plus sur cette question, car il faudra faire un autre article sur un autre débat, qui est sur l’accessibilité à l'emploi chez les nouveaux arrivants Maghrébins.
Bref, je ne crois pas que le projet de Pauline passera le test de La Charte des droits des Canadiens. Pourtant, elle aura réussi à créer un climat malsain, dans une société qui n'en avait pas besoin. Elle fera de sorte que les racistes de la société pourront cracher leur haine, sans aucune gène et sans aucune peur de se faire taper sur les doigts.
Je le sais, je n'ai pas tout dit dans cet article, je n'ai pas parlé des accommodements raisonnables, je n'ai pas parlé de Naïma, la mère de famille morte dans le métro, mais vous saisissez l'essentiel de ma position. De plus l’extrême n'est jamais bon. Autrefois, la religion te disait comment t’habiller, comment te comporter et si tu n'était pas croyant tu était fou. Aujourd'hui, la vision de laïcité du PQ fait comme la religion.
Un mot pour la fin. Tout est encore possible au Québec et je garde l'espoir. Je garde l'espoir qu'un jour, les Québécois comprendront que l'habit ne fait pas le moine et que certains médias sont nuisibles pour la santé mentale.
Question: Le sentiment nationaliste favorise-t-il le racisme? (Je ne parle pas du nationalisme au Québec en particulier).
